Description
Changer de métier s’annonce comme une des problématiques majeures des années à venir. Cela pour répondre à une quête de sens au travail aujourd’hui plus développée, mais aussi en raison de nouvelles contraintes d’usure professionnelle ou de mutations des besoins en compétences. Se pose dès lors la question du financement des parcours de reconversion, notamment pour les actifs salariés.
La ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet a annoncé le lancement d’une négociation nationale interprofessionnelle sur les transitions professionnelles, le 3 avril devant l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). “À peine 1 000 personnes se reconvertissent chaque année avec TransCo, a-t-elle indiqué. Et ce sont toujours les mêmes entreprises qui sont citées. Pro-A profite à 10 000 salariés chaque année. Enfin, 20 000 personnes passent tous les ans par un PTP (projet de transition professionnelle), qui a succédé au Cif (congé individuel de formation), à la main des salariés ». Un bilan quantitatif trop modeste. Si la ministre appelle à “sanctuariser les PTP, gérés par les partenaires sociaux, très attachés à ce dispositif », elle estime que “sa gouvernance pourrait être améliorée ».
Elle exhorte aussi les futurs négociateurs à se pencher sur le périmètre des bénéficiaires. Et souhaite ouvrir la possibilité d’inclure des formations courtes, et non seulement de longue durée comme aujourd’hui. Elle verrait d’un bon œil la fusion de TransCo et de la Pro-A : “Aux partenaires sociaux d’en décider. L’idéal serait de se situer dans une logique d’alternance tout au long de la vie. » Astrid Panosyan-Bouvet aimerait que la négociation aboutisse d’ici au mois de juin, de manière à pouvoir intégrer les éléments (si un accord est conclu) dans le projet de loi transposant l’accord sur l’emploi des seniors et l’avenant sur l’assurance-chômage.
Également dans ce numéro :
p. 2 – 6e édition du Baromètre Centre Inffo / CSA : le sentiment d’être bien informé sur la formation atteint son plus haut niveau
Rendue publique le 8 avril, l’édition 2025 du baromètre Centre Inffo / CSA de la formation et de l’emploi confirme la confiance des actifs face aux mutations du travail et la croissance d’un sentiment de responsabilité individuelle face à la formation. Un focus sur l’intelligence artificielle révèle un mélange d’enthousiasme et de besoin de formation.
p. 4 – Commission d’enquête sénatoriale : France compétences défend son rôle de financeur de la formation
Dans le cadre de la commission d’enquête sur les agences et les opérateurs de l’État, les sénateurs ont interrogé France compétences sur son rôle en matière de redistribution des fonds de la formation professionnelle et de l’alternance.
p. 8 – Infographie – Cinq ans post-covid, quel est le bilan ?
Le Baromètre de la formation 2025 d’Edflex fait le point sur les attentes des salariés cinq ans après la crise sanitaire et l’essor sans précédent du distanciel. Les cours en ligne et les vidéos restent très populaires. Le fossé continue de se creuser entre les attentes des entreprises et celles des salariés, tournés vers le bien-être au travail.
p. 15 – Expertise – Unesco : deux référentiels de compétences pour l’intégration de l’IA
L’organisation des Nations unies publie deux nouveaux référentiels de compétences pour aider les systèmes éducatifs à intégrer l’intelligence artificielle (IA). Sont abordées les compétences à acquérir par les enseignants et les apprenants.
p. 16 – Savoir-agir – De la formation seulement dix minutes, mais tous les jours
Les formats courts, ludiques et facilement accessibles parviennent à séduire les apprenants en quête de dispositifs d’apprentissage inédits et interactifs.
p. 17 – Jurisprudence – Contrat d’apprentissage : les conditions d’exercice du droit de résiliation
Le contrat d’apprentissage comporte un droit de résiliation limité dans le temps – période de quarante-cinq jours de formation pratique en entreprise –, qui ne doit pas être confondu avec une période d’essai.
p. 18 – Cas pratique – Le Formacode met l’accent sur les formations à la transition écologique
Alors que le Formacode, thesaurus de l’offre de formation et de certification créé par Centre Inffo en 1977, vient d’être mis à jour avec une 14e version, un webinaire de présentation France Stratégie a permis de souligner l’intégration de la dimension transition écologique.
p. 21 – Acteurs – Un Campus pour transformer l’action publique
Avec son centre de ressources et de formation, la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP) accompagne la montée en compétences des agents qui portent des projets de modernisation et de simplification au sein de leurs services.
p. 22 – Acteurs – APapp : l’autoformation accompagnée entre au Répertoire spécifique
C’est lors de son Comité national d’orientation et de suivi du 17 mars 2025 que l’Association de promotion du label APP (APapp) a officiellement lancé ses deux nouvelles certifications : “Facilitateur d’apprentissage pour des publics hétérogènes » et “Apprendre à apprendre pour être agile et autonome dans toute situation professionnelle ». La démarche APP s’incarne dans le Répertoire spécifique.
p. 24 – Stratégie – Renouveler leur offre tout en répondant aux contrôles : les défis des CFA
Conception des formations ou contrôle de l’activité : les Opco dialoguent avec les CFA. Les 160 participants aux Assises de l’apprentissage 2025, organisées par la Fédération nationale des directeurs de CFA (Fnadir) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, en ont témoigné à Marseille.
p. 26 – L’interview – Christophe Aulnette, ex-président de Microsoft France : “L’entreprise respirante prépare ses cadres à une sortie anticipée, voulue ou subie »
Après dix-sept ans passés chez Microsoft, dont quatre à la présidence de la filiale française, Christophe Aulnette quitte le géant de la tech pour donner un sens nouveau à sa vie professionnelle. Dans son ouvrage Le jour où j’ai quitté Bill Gates (Novice, mars 2025), il détaille son parcours et donne des conseils aux candidats à la reconversion de seconde partie de carrière.
p. 28 – Reportage – Les généalogistes se professionnalisent
La France compte 10 millions de généalogistes. Si l’écrasante majorité de ces passionnés est composée d’amateurs, certains ont décidé de faire de la recherche d’ancêtres leur métier. Pour répondre à ce besoin, des formations professionnelles, à l’université ou dans des centres de formation, commencent à se développer.
p. 30 – Portrait – Yves Portelli, impulseur de transformations
Directeur général de l’opérateur de compétences des services financiers et du conseil – l’Opco Atlas – depuis sa création en 2019, ce spécialiste reconnu de l’univers de la formation professionnelle et de l’apprentissage a fait de la révolution numérique et de l’IA un cheval de bataille pour aider les entreprises de son secteur.